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Publié par Centre Béthanie

Lettre mensuelle Avril 2022

               

              Chers amis,

Christ est ressuscité !

Cette nouvelle est incroyable, si on y réfléchit ! Et pour qu’elle ne soit pas une croyance il faut qu’elle descende dans toutes les couches de notre être, qu’elle nous imprègne, qu’elle nous pénètre !

Cette nouvelle, proclamée par des millions d’êtres humains pendant toutes les nuits de Pâques depuis près de deux mille ans, résonne, vibre à travers le monde, à travers le cosmos tout entier. Oui, toute la création, se réjouit à cette nouvelle, car par elle, le cosmos est libéré de l’oppression de l’ennemi et de la mort. Oui, nous sommes tous libérés de l’esclavage, extérieur et intérieur, car le Christ a vaincu la mort définitivement, il est entré dedans, il l’a traversée, il l’a fait exploser dans la fulgurance de sa Résurrection.

Nous sommes ici au cœur de notre foi, au cœur de notre vie liturgique et spirituelle car c’est la résurrection du Christ qui donne sens à tous les mystères, depuis Noël jusqu’à la Pentecôte, nous sommes aussi ici au cœur de notre vie et de la vie du monde.

Saint Syméon le Nouveau Théologien, au XIe siècle, observait qu’il y a des « chrétiens intérieurs » et des « chrétiens extérieurs ». Que les premiers ont la connaissance (la gnose), et les seconds la croyance. Ces derniers pratiquent une « religion », et les autres entrent dans une expérience « transformante », un « milieu divin », tel que le relatent l’Evangile et les Actes des Apôtres.

Or c’est ce « milieu divin », vraiment propre aux premiers chrétiens, à l’Eglise indivise, dans lequel il faut nous glisser, duquel il faut nous imprégner, qui doit devenir notre vraie nature.

La divine liturgie (et particulièrement celle de la nuit pascale) est là pour nous permettre d’en faire l’expérience. Il suffit pour cela de laisser tomber, rien qu’un instant, notre mental et de laisser nos sens qui ont été oints lors de notre baptême et de notre chrismation (confirmation), s’ouvrir comme des fenêtres sur le monde invisible. Alors :

  • notre vision s’ouvrira à la lumière étincelante du cierge pascal mais aussi de tous les flammes que nous regarderons autrement, à la redécouverte des icônes par lesquelles nous nous laisserons regarder, à celle de la nature, monde transfiguré qui s’offrira véritablement à nos regard ;
  • notre audition s’ouvrira à la splendeur et la légèreté du chant liturgique et à la poésie des paroles bibliques et patristiques, mais aussi à la poésie de nos grands auteurs inspirés devenant mystiques, des compositeurs, des musiciens, des chanteurs, transmetteurs de la louange angélique ;
  • notre odorat s’ouvrira au parfum subtil de l’encens qui s’élève en sacrifice d’agréable odeur vers notre Père, mais aussi au parfum des fleurs qui retrouveront un parfum de paradis ;
  • notre toucher, au contact du baiser pascal mais aussi d’un authentique baiser d’amour, s’ouvrira au-delà de nos lourdeurs habituelles dans la transparence de nos corps goûtant à la légèreté résurrectionnelle et enfin réceptacles de leur dimension spirituelle ;
  • notre goût s’ouvrira dans la communion au corps et au sang du Ressuscité mais aussi dans la communion à toute nourriture qui en est toujours  préfigure. La communion au corps et au sang est le sommet de cette communion au Christ ressuscité, de cette nouvelle nature à laquelle Il nous convie. Il nous en a ouvert les portes, celles de Fils de Dieu, au sens plein du terme car « Il est devenu homme pour que nous devenions Dieu ». Puis Il a vaincu la mort que nous avions choisi, pour que nous puissions, à nouveau, en toute liberté, répondre à sa proposition : « j’ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la Vie. »

Oui, ayant retrouvé notre liberté, choisissons la vie, laissons derrière nous les œuvres de ténèbres. Puisque maintenant nous sommes libres, puisque nous avons quitté l’Egypte intérieure et traversé le désert du carême sous la conduite du nouveau Moïse, Jésus de Nazareth, aujourd’hui ressuscité, puisque la lumière a resplendi devant nous et en nous, « sortant du tombeau comme du palais nuptial », puisque, comme nous l’a dit saint Jean Chrysostome, « le pardon s’est levé du tombeau », n’ayons plus aucune hésitation, choisissons à chaque instant la Vie, avec le Christ ressuscité.

Avec toute mon affection en Christ !

                                                                         Père Pascal

 

Prière

      Au repas de l’Agneau Sauveur, revêtus de nos robes blanches          la mer Rouge déjà franchie, chantons notre prince le Christ.

Son corps très saint fut immolé, brûlé sur l’autel de la croix,
buvons la pourpre de son sang, pour vivre de la vie de Dieu.

Car notre Pâque c’est le Christ, c’est l’Agneau immolé pour nous,
Azyme de sincérité, Il nous fait le don de sa chair.

Le Christ se lève du tombeau, Il revient vainqueur de l’abîme,
Il met dans les fers le tyran,  Il ouvre les verrous du ciel.

Nous Te prions, ô Créateur, en ce temps de la joie pascale,
contre les assauts de la mort daigne défendre tes enfants.

A Dieu le Père soit la gloire, gloire à son Fils ressuscité
à l’Esprit Saint le Paraclet, dès maintenant et à jamais. Amen.
    

 Hymne ambroisienne

 

Texte à méditer

Les amants passionnés de la Vérité sont rares, ceux, tout au moins, qui le demeurent à contre-courant des opinions reçues et des circonstances vécues. Ce sont pourtant ces derniers qui nous libèrent et qui, élargissant notre horizon, nous gardent ou nous restituent le courage de vivre.                                                

Saint Jean de Saint-Denis  (1905-1970)

 

En avril-mai vous pourrez vivre à Béthanie :

 

Rencontre avec Jacqueline Kelen :

Se souvenir de l’inoubliable

La mémoire ne se rapporte pas seulement à des évènements temporels ou personnels, mais à une Réalité divine qui précède et dépasse l’histoire du monde. Platon, saint Augustin, Proust se sont interrogés sur le temps, la mémoire, l’oubli, la réminiscence. Et la Bible tout entière exhorte chacun à se souvenir de Dieu, de son Alliance, de son Amour.

Du samedi 30 avril (9h) au dimanche 1er mai 2022 (17h)          

 

Fête de l’Ascension

Après avoir promis l’Esprit Saint à ses disciples et les avoir envoyés en mission, le Christ, Dieu et homme, monte en gloire avec notre nature humaine à la droite du Père et disparaît à nos yeux. D’extérieur, Il nous devient intérieur ! Célébration des vêpres le mercredi à 19 h, des laudes et de la Divine Liturgie pendant laquelle s’effectue le rite de l’extinction du cierge pascal à 10 h 30.

Du mercredi 25 (18 h) au jeudi 26 mai 2022 (14 h) 

 

Prière de Jésus – Prière du cœur :

à la source de la méditation chrétienne

Perle précieuse de la Tradition hésychaste, transmise depuis les apôtres jusqu’à nos jours par les Pères du désert et les moines du mont Athos, la prière de Jésus est une voie royale pour aller vers la prière du cœur. Elle est un chemin de sanctification et de transfiguration de notre quotidien et nous ouvre au mystère de la Présence de Dieu en nous et en toutes créatures. Nous découvrirons ses sources historiques, sa signification spirituelle, les conditions de son épanouissement et surtout nous la mettrons en pratique.

Du vendredi 27 (9h) au lundi 30 mai 2022 (14h30)

 

Rencontre avec Jean-Yves Leloup :

Connaître la beauté par la vigilance

La pratique de la philocalie, littéralement « amour de la beauté », est la quête de la Beauté ultime mais aussi la quête de la bonté et de la vérité qui lui sont inséparables. Or les Pères qui ont écrit les textes contenus dans la Philocalie sont appelés pères neptiques ce qui veut dire « vigilants », car il n’y a pas de recherche possible en ce domaine sans la pratique de la vigilance.

Du samedi 14 (9h) au dimanche 15 mai 2022 (16h30)

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