Voir la Théophanie avec les yeux d'Ileana
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De retour de Bethanie après le week-end de la Théophanie, j'entrevois avec lenteur la poursuite des défis de mon quotidien ce lundi matin.
La lenteur de se défaire d’une étreinte amoureuse ou d’émerger d’un beau rêve. Le miracle de la manifestation divine s’est produit encore devant nos âmes désaltérées, on est rentré sans effort dans la joie, sinon l’effort de se laisser habiter, réchauffer, accompli par cette communion, par ce bain d’Esprit et de lumière qui se donne en surabondance.
Tout est fait, dans cette fête de la Theophanie et dans cet endroit de ressourcement qui est Béthanie, pour servir nos sens affaiblis et restaurer notre verticale: la beauté , les résonances polyphoniques des chants liturgiques, la présence rassurante sur les murs de la chapelle, en couleurs chaudes de nos saints ancêtres, imposants dans leurs fascinants faits de vie qui nous structurent, le cheminement du rituel qui nous cherche dans nos pensées et dans nos oublis et nous amène sans faute, purifiés devant l’essentiel moment de la communion.
Cela à l’air tout simple mais, quel chemin !
Et puis les prêtres, dans leur solennité sereine, la beauté des femmes aux voiles blancs, la magie des bougies, la présence silencieuse de Père Alphonse…
Comme dans la structure de l’eau bénie où l’angle entre les atomes d’oxygène et d’hydrogène se modifie ce qui fait que les molécules commencent à fonctionner comme un seul système avec la même mémoire et la même intention, nous aussi, des atomes à la recherche du sens, sortis de cette immersion dans le Jourdain , portons nos pas dans le monde et dans nos vies ré-informés par la même source d’eau vive, imprégnés de la même Joie sans limite.
Tout ça donne envie de revenir encore et encore.
Ileana